Nous sortons avec Roger pour gouter, tester un peu la Malaisie. A premiere vue, elle nous plait. Un petit gout d'Inde me chatouille les narines. Vite une dosa! Et un thali! Puis nous entrons dans un enorme mall, a la mode, a la mode... a l'interieur? Bah un grand 8, rien que ca!
Pour le plaisir des cons de consommateurs, et de leur marmaille, faut bien les habituer a aimer ce lieu de joie et d'achat, de joie de l'achat!
Ma sœur Adeline vient me rejoindre le lendemain. Je prends de l'avance pour aller la chercher à l'aéroport. Je me dirige à la station de bus à pied, mais elle est protégée par une horde d'autoroutes rugissantes et nauséabondes, il me faut traverser au milieu des bolides ce milieu hostile. Apparemment on ne peut y aller qu'en voiture, cet engin est roi, ici comme ailleurs. Faut s'y faire, le piéton n'a le droit a aucune considération. Pensez-vous ! Il ne participe que peu a notre économie basée sur le pétrole et au réchauffement climatique. Alors qu'il en paye le prix !
Retrouvaille fraternelle ! C'est toujours émouvant. Apres les embrassades, nous partons explorer cette jungle urbaine pour essayer d'en chercher les trésors cachés. Nous visitons bien sur les classiques, les fameuses tours Petronas du géant groupe pétrolier malais. On peut dire qu'elles en font de l'argent les compagnies de l'or noir !
Retrouvaille fraternelle ! C'est toujours émouvant. Apres les embrassades, nous partons explorer cette jungle urbaine pour essayer d'en chercher les trésors cachés. Nous visitons bien sur les classiques, les fameuses tours Petronas du géant groupe pétrolier malais. On peut dire qu'elles en font de l'argent les compagnies de l'or noir !
Malgré l'ébahissement de se retrouver aux pieds de ces gigantesques jumelles, je ne peux me soutirer de l'esprit les dérives de notre société qui permettent a ce genre d'entreprise de se construire de tels monuments a la gloire de leur empire. Mais apparemment, ca ne dérange personne. Nous sommes de braves gens !
Adeline est une grande marcheuse, c'est de famille. Nous parcourons donc cette grande métropole dans tous les sens, prenons soin de notre cancer en slalomant entre les pots d'échappements, passons un moment dans la grande mosquée de KL pour donner la chance aux imams de nous convertir,
Adeline est une grande marcheuse, c'est de famille. Nous parcourons donc cette grande métropole dans tous les sens, prenons soin de notre cancer en slalomant entre les pots d'échappements, passons un moment dans la grande mosquée de KL pour donner la chance aux imams de nous convertir,
puis, visitons un grand parc dans lequel nous reposons nos poumons.
Puis nous finissons la journée à plus de 400m, dans la tour de télécommunication pour une vision de Kuala Lumpur by night, scotchant la vue !
Nous continuons le voyage à 3, Roger nous ayant rejoint pour l'étape de Malacca, ville historique, berceau de la civilisation Malaise. De la couleur, fut le mot d'ordre des organisations touristiques.
Les gars, on repeint tout en rose, comme dans la vie ! La ville est jolie et agréable, mais ces nouvelles couleurs rendent le cadre artificiel. Heureusement, pour rajouter au réalisme, les rues sont comblées d'une multitude de vélos rickshaws stylisés pour que le touriste blanc se sente comme au temps des colonies. Ah c'était le bon temps ! Se promener sous une ombrelle dans les rues a 40 degrés pendant que son esclave pédale, et vite mec car ca me fait un peu de vent. Son corps musclé, puisqu'il l'utilise lui, ruisselant sous la transpiration, rien que de voir cela, je me sens mieux et j'ai un peu moins chaud.
Quelques jolis temples...
L'heure est venue de nous séparer de notre ami catalan, le vent le poussant vers Singapour et l'Indonésie, alors que notre mistral mise gagnant sur les Cameron Highlands, haute terre de Malaisie au climat clément, pays de plantations de thé,
de fraises
et autres délices culinaires.
C'est l'occasion aussi pour nous de découvrir la jungle équatoriale avec ses bruits inquiétants et sa flore endémique.
le plus célèbre parc national malaisien et la plus vieille rainforest du monde. En attendant d'y arriver, nous recherchons un itinéraire de 2 à 3 jours de marche pour gouter aux saveurs de l'aventurier genre Indiana Jones dans cet univers unique, l'un des rares au monde préservé de la terrible influence humaine. Il reste 110 tigres dans ce parc, c'est peu, mais c'est tout de même assez pour monter le taux d'adrénaline dans le sang de nos veines si désirées de ces gros félins. Bah, même pas vrai, apparemment nous ne sommes pas très bons à manger, bizarre, pourtant nous sommes élevés avec de si bons grains. Légumes OGM, vaches enragées, poulets aux hormones... Malgré tout cela, il y a tout de même un petit stress qui nous accompagne pendant ce début de randonnée. Nous commençons notre route tard puisque nous arrivons sur les lieux en début de soirée. Nous partons donc au moment ou les animaux se montrent le plus. Au bout d'une heure de marche, il faut traverser une rivière, un petit bain bien agréable dans cette fournaise tropicale.
Mais de l'autre cote, le sentier se démultiplie, nous prenons plusieurs embranchements mais nous finissons toujours et irrémédiablement dans la mélasse de la jungle. Perdus dans les lianes, nous entendons un mugissement à faire pâlir David Crockett. Une grosse bête, mais laquelle, nous ne la voyons pas mais elle crie fort. Nous optons pour un sanglier, nous ne le saurons jamais puisque nous finissons par arriver dans la hutte, juste avant la nuit, ouf ! Les bruits de la jungle sont sensationnels. J'ai beaucoup pratiqué la randonnée, mais rarement dans des milieux aussi vivants que celui ci. Nous en entendons une vie grouillante, mais nous la distinguons très rarement. Bercés par les lucioles et la cacophonie, nous nous endormons.
Sur les hauteurs, nous jouons aux singes...
Nous y resterons deux jours et deux nuits, puis changement de milieu, en route vers le soleil des tropiques, sur les iles Perhentian. Pour cela, il faut passer par Kota Baru.
Nous avons la chance de tomber par hasard sur une compétition d'art martial malais, une découverte, cet art mélange la danse et le combat, tel la capoeira, dans un style différent.
Nous apprécions le spectacle et la bonne ambiance qui règne dans l'assemblée. Et nous nous régalons de délicieux mets locaux, l'endroit est justement réputé pour sa merveilleuse cuisine.
Nous voici sur les iles paradisiaques. Pendant qu'Adeline passe son brevet de plongée, je pars de mon coté a la découverte de l'ile. Je prends mon masque et mon tuba et me dirige vers le nord. J'y découvre un ponton isolé faisant face à la mer déchainée, fin de mousson oblige.
Nous voici sur les iles paradisiaques. Pendant qu'Adeline passe son brevet de plongée, je pars de mon coté a la découverte de l'ile. Je prends mon masque et mon tuba et me dirige vers le nord. J'y découvre un ponton isolé faisant face à la mer déchainée, fin de mousson oblige.
J'aperçois une plage un peu plus au nord, a portée de vue, a portée de nage aussi, a peine un km a l'horizon. Y aller en nageant est tentant, malgré les vagues impressionnantes.
Deux américaines arrivent par le même chemin, nous discutons, je leur fais part de mon projet, elles me traitent de fou, me souhaitent bonne chance et me proposent de récupérer mes tongs qu'elles laisseront a la réception de l'hôtel ou a ma sœur si elles la croisent, pour éviter un encombrement peu nécessaire pendant la traversée. J'accepte et leur dit à plus tard. Afin d'éviter de me faire attraper par un des rouleaux qui se déroulent jusqu'aux rochers côtiers, j'attends la fin de la série des vagues surdimensionnées, je saute du bout du ponton et nage vers le large a distance de sécurité. Dans la mer déchainée, je parcours difficilement l'espace qui me sépare de la plage. Mon masque de mauvaise qualité se couvre de buée au bout de 2 secondes, je le remplis et le vide régulièrement ce qui n'arrange pas ma vision et me fais de jolis yeux rouges. De toute façon, le chaos de la mer rend la visibilité quasiment nulle. Je me dis que je n'aimerais pas rencontrer un requin dans cet univers ou je me déplace avec si peu d'aisance. Ce genre de pensée vient toujours au bon moment, histoire de rassurer. Mais à peine l'ai-je formulée dans ma petite caboche, que j'aperçois une énorme masse mouvante s'approchant de mon corps, qui parait si petit soudainement. Malgré les différents paramètres qui altèrent ma vue, le large spécimen se montre clairement et crânement dans mon champs de vision. Une belle bête ! Je le scrute, un requin a pointes noires, 1.5m environ. Je ne bouge plus et reste face à lui, pour mieux l'examiner, mais aussi par peur de lui montrer le dos. Il tourne autour de ma carcasse. Pas rassurant. Leur reflexe serait plutôt de s'échapper pour éviter tout contact avec l'humain, cette bête si féroce ! Mais celui-ci est tout seul, semble t'il se dire. Il patauge difficilement dans cette mer en mouvement. Et pas un bateau aux environs, ni même de camarade pour venir a son secours. L'humain n'est plus si terrible dans ces conditions, telle une hyène en solo, plutôt froussarde. Bien des idées me viennent à l'esprit. Un requin à pointe noire est presque inoffensif, très rarement il attaque un humain... Mais cela arrive. Il continue à me tourner autour, ca sent le roussi, une vraie poule mouillée je deviens. Il faut que j'avance, peut être suis-je sur son territoire, alors doucement je me dirige vers le sable prometteur... sans assurance. Je me retourne, il me suit, je m'arrête et me tourne vers lui, il recommence son cercle de centre moi. Il est proche, trop proche. Il est beau et impressionnant. Je continue ma route, pas d'autres choix. Je sens que mon cœur bat trop vite. L'entend-il ? Je suis effrayé et pourtant suis habitué à la vision de ce bel animal. A Ko Surin, en Thaïlande, j'en croisais régulièrement, ils disparaissaient le plus vite possible, je me surprenais même a essayer de suivre leur trace pour profiter au maximum de ce beau spectacle. Mais ici, les rôles sont inversés. Peut être se venge t'il. En effet, ces pauvres poissons ont très peur des humains, à juste titre. J'espère simplement une leçon pas trop sévère. L'arrivée approche, moi et mon requin on continue notre chemin vers les coraux. Quand la profondeur diminue, il me quitte enfin, peut être déçu que je ne me noie pas devant ses yeux sous le flot des vagues en ébullition, ou peut être juste curieux de mon parcours et rassuré, tel Flipper le dauphin, que je trouve enfin le chemin de mon environnement naturel. Je respire mieux, mais ne suis pas tout a fait a l'aise, me retournant a chaque brasse, me méfiant des attaques dans le dos, quoique ne me réjouissant pas non plus a l'idée d'une attaque de face. La plage n'est pas telle que je l'imaginais, vêtue de sable blanc immaculé pour me recevoir en douceur, surfant sur les rouleaux. Elle a décidé plutôt de s'habiller de coraux coupants, la coquine. Je me recherche un point de chute, aperçoit un rocher abrité du tumulte et muni de quelques coquillages coupants. Apres quelques égratignures, je grimpe victorieux sur la roche, cranant, mais le triomphe est court puisque une vague me balaye sournoisement. Je m'agrippe, remonte et pars me refugier sur les hauteurs.
Me voila enfin sur la plage tant attendue.
Me voila enfin sur la plage tant attendue.
Des petites cabanes en bois abandonnées parsèment le terrain. Sur le sol, se jonchent multiples objets insolites. Des raquettes, un néon, des gilets de sauvetage, des jouets pour enfants, des livres, des baskets... Tout est laisse à l'abandon, comme si le lieu avait été quitté précipitamment, tel un scenario de film catastrophe hollywoodien. Personne a l'horizon, j'appelle et même mon écho ne me répond pas. Un gros varan se cache, frileux de mon apparition sur son territoire. Je pérégrine dans ce lieu mystérieux pendant un long moment. Apres l'épisode du requin, mon cœur garde un rythme bien soutenu. Je n'entends que lui d'ailleurs. Pour revenir sur mes pas, 2 choix s'ouvrent a moi. Reprendre le même chemin, la voie maritime, je ne m'en sens pas le courage. Ou repartir a travers la jungle, nus pieds. En examinant les lieux, je trouve un chemin qui mène dans la bonne direction, je récupère 2 tongs dans le bazar, ou plutôt cette poubelle, qu'est ce lieu, toutes les 2 de gauche, non pas parce que je vote tellement à gauche que j'évite les chaussures pour pied droit, mais parce que je n'en trouve pas d'autre. Pour le retour, que du bonheur, quelques plages de rêve découvertes, baignades timides et vues splendides.
Le lendemain, on y retourne, ma sœur ayant terminée son brevet de plongée. Mais par le mode marche avec tes pieds, car on ne tente pas sa chance 2 fois. Nous profitons pleinement des plages paradisiaques, dans un décor seul au monde.
Puis nous décidons de faire une petite excursion organisée pour le snorkeling. 7 requins a pointes noires nous voyons, même pas peur j'ai car ceux la réagissent en nous ignorant ou en fuyant. Nous rencontrons moultes créatures marines notoires, la grandiose tortue marine, un troupeau de poissons bossus longs de 1m, les beaux poissons papillons, poissons chauve souris...
Il est temps de quitter ce petit paradis maritime. Adeline doit repartir vers les réalités de la vie active.
Bus de nuit de Kuala Besut, petit port de pecheurs sympathiques et arrivée au petit matin à Kuala Lumpur. Nous nous dirigeons, chargés de nos gros sacs à dos vers les tours Petronas pour prendre des tickets d'entrées, un nombre limité est distribué gratuitement tous les matins, il faut se lever tôt pour avoir la chance d'en récupérer. Ca tombe bien, nous sommes réveillés aux aurores de force aujourd'hui. Arrivés devant au bout d'une heure de marche dans la ville qui se réveille, on nous apprend que la tour est fermée, comme tous les lundis. Pas de chance. Une autre heure de marche pour déposer les sacs a l'hôtel et direction le temple hindou de la grotte Batu.
J'y retrouve mes connaissances divines, Shiva et son fils Ganesh le dieu éléphant, Vishnu, son aigle Garuda et Hanuman le dieu singe.
Un festival de couleur ! C'est toujours un plaisir pour les yeux et un régal de curiosité pour l'esprit.
C'est l'heure de l'au revoir, snif ! Ce fut une grande joie de se retrouver, mais a présent Adeline s'envole vers la France, des images de ce beau voyage pleins la tête.
Apres avoir déposé ma sœurette, je pars retrouver, sous la pluie diluvienne et en patinant avec mes tongs lisses sur les trottoirs, Michael, un collègue irlandais de Mumbai et Andrew son beau frère indien. Comme au bon vieux temps, on se rejoint dans un bar pour le boire entièrement. On se quitte pour la nuit et je retrouve Michael au petit matin pour une virée sur une ile voisine. Apres 3h30 de déambulation, nous mettons enfin le pied sur cette parcelle de terre emplie de pêcheurs.
C'est l'heure de l'au revoir, snif ! Ce fut une grande joie de se retrouver, mais a présent Adeline s'envole vers la France, des images de ce beau voyage pleins la tête.
Apres avoir déposé ma sœurette, je pars retrouver, sous la pluie diluvienne et en patinant avec mes tongs lisses sur les trottoirs, Michael, un collègue irlandais de Mumbai et Andrew son beau frère indien. Comme au bon vieux temps, on se rejoint dans un bar pour le boire entièrement. On se quitte pour la nuit et je retrouve Michael au petit matin pour une virée sur une ile voisine. Apres 3h30 de déambulation, nous mettons enfin le pied sur cette parcelle de terre emplie de pêcheurs.
Un lieu non touristique, comme mon ami irlandais les aime. Moi aussi, ca tombe bien. Mais après 3h de balade et dégustation des fruits de la mer, il nous faut repartir par le dernier bateau. Un bien long voyage pour si peu de temps dans le lieu recherché. Mais peu importe, le but n'était pas dans la destination, il était aussi et surtout dans les retrouvailles d'un ami.
Apres un demi-tour de Terre, je pars au matin direction l'ambassade d'Indonésie pour demander un visa de 2 mois, sans attendre « les signes ». On me répond : « Bah je crois que ca va pas être possible, pas être possible ! » Il est demandé un aller retour par avion. Mais il y a des entrées sur le territoire indonésien par bateau ! C'est ce que je vais prendre ! Alors vous pouvez toujours essayer de faire la demande, me répond-on, mais il est possible qu'elle soit rejetée. Et on ne vous remboursera pas les frais de 50 dollars. Tant pis ! J'irais voir à la frontière ce qu'on me donne. Peut être aurais-je du attendre « les signes » finalement.
L'ambassade se trouve dans le quartier des affaires, quartier commercial parsemé de gigantesques malls attrayants. Mon moyen de transport est la marche a pied, moyen que j'apprécie beaucoup, flexibles, légères, mes chaussures sont « environnemental friendly », avec elles, je passe entre les pièges urbains sveltement et sans force. Pourtant la jungle urbaine n'est pas faite pour ces pauvres créatures. Peu de trottoirs pour déambuler, les voitures se font un plaisir de les klaxonner et de leur envoyer des nuages de fumées noires (ou transparent, c'est les plus vicieuses, celles la prétendent être propres parce qu'on ne les voit pas, la technique du pas vu, pas pris) a travers la figure. Dans ces environs dédiés à la consommation, marcher devient rafraichissant. Les grandes portes en forme d'arches de 10m de hauteur laissent s'échapper par tonnes les vents glacials de l'arctique créés par les puissantes machines responsables du refroidissement des magasins et du réchauffement climatique global. Mais peu importe le global, l'important c'est bien que localement je ne transpire pas des dessous de bras, car Mennem aussi gentil qu'il soit, m'a raconté des gros bobards en me disant que je ne transpirerais pas avec son déodorant stick large. Donc, dans ces lieux luxueux, il fait bon vivre et acheter. Ahhhhh, que c'est bon d'acheter ! On passe de sa maison climatisée, à sa Mercedes climatisée, aux magasins climatisés, tout ca réglé à 15 degrés, tout ca pour ses dessous de bras. Encore une preuve de la supériorité de l'homme sur les animaux ! Comme on aime l'espace, on a des plafonds de 50m de haut, pourquoi se gêner ? Je vous le demande... Mais attention, la conscience écolo est présente, on est même la pour faire des leçons de morales, c'est ca le plus fort ! On recycle ! Et puisqu'on recycle, on peut acheter plus, ca fera plus de recyclage ! Vous voyez qu'on n'est pas des salopards finis !
Bref, je passe sur des km de rues aux grands espaces, et je me fais bien rafraichir. A ce moment la, je suis super content d'être un humain. Premièrement parce que je suis un humain ! Et deuxièmement, parce que j'aime bien être super content !
Je rentre à l'hôtel avec des envies de meurtres... Comment vais-je faire quand je rentrerai en France, que je subirai cette infernale propagande consommatrice égoïste qui nous pousse a agir comme des abrutis finis et qui nous fait en redemander en votant pour des manipulateurs avides de pouvoir ayant perdu toute éthique et qui utilise le monde, les hommes, les femmes et les enfants comme objets esclaves au service de leur bien être, pour leur living room, comme dit la belle voix de Paris Combo. N'y pensons pas, profitons pour l'instant de ce merveilleux voyage qui me met à l'abri de cette folie mondiale, je suis dans une bulle et j'y suis bien. Mais il va bien falloir le retrouver ce monde matérialiste. Le progrès ! Le progrès de quoi au fait ? Quel est le concept qui progresse exactement ? Beaucoup de beaux concepts humanistes reculent plutôt qu'ils ne progressent derrière ce gros mot ! Et les droits de l'homme? Ils sont ou ? Dans la gueule, les doigts de l'homme, répondent les inconnus avec justesse, et tact !
La suite promet d'être à la hauteur : Singapour ! Le symbole même de ce monde réglé par cette économie de marche. Non de marché, je vous ai déjà dit qu'y a pas de marche qui vaille ! Michael me prévient : « N'y va pas, ca ne va pas te plaire ! » C'est ce que je me dis aussi, mais la curiosité m'y pousse tout de même. Et je dois aussi y retrouver Azin, un ami disparu depuis 17 ans, déjà ! Le temps des cerises au sirop d'érable ou je vivais a Montréal. C'est toujours aussi bon de retrouver les vieux amis. Mon pote se plait dans cet environnement, tant mieux, moi pas du tout. Mais il me fait découvrir le lieu, tel un digne hôte. Le soir, nous allons chez un de ses amis pour une crémaillère. Des gens sympathiques, beaucoup d'expats, Singapour en est bondé. Un de ses amis me demande ce que je pense de sa ville. Je suis franc, bien sur. Erreur, cela ne lui plait pas, il juge mon discours hâtif, je n'ai pas le droit de dire du mal d'un endroit que je connais si peu. C'est vrai je le connais assez peu, mais si j'en avais dit du bien, tu ne m'aurais surement pas reproché d'avoir un jugement rapide. Tu dis cela parce qu'il ne te convient pas. Tu m'as demandé mon avis, je te donne ce que j'en pense en ce moment. Si tu ne veux pas de mon avis honnête, s'il n'a pas de valeur car il est inexpérimenté en ce lieu, ne me le cherche pas ! Alors, il m'assure que les Singapouriens ne sont pas aussi pollueurs que je le laisse entendre. Des fois, et bien ils éteignent la clim. Bravo ! Je dis, ironiquement. Pas content, il me répond sur de son argument : « Ici, il fait chaud, comment veux tu que les gens soit productif si il n'y a pas la clim ? Et les grands magasins, les achats, c'est ca qui fait fonctionner l'économie. Si les gens ne consomment plus, il n'y aura plus d'emploi ! » Ca commence à me taper sur les nerfs, alors par respect pour Azin qui m'amène dans son cercle d'amis, après tant d'années de séparation, je mets fin au discours poliment, en mettant de l'eau dans mon vin, paraboliquement bien entendu, car pour passer ma déception envers la nature humaine, encore une fois, je m'en ressers un verre, sans eau dedans. Nous finissons la soirée dans le quartier branché de Singapour, comme pour accroitre mon supplice. Je suis vraiment heureux de retrouver mon ami d'enfance, mais je n'en peux plus, je me sauve de cet enfer, le cœur serré. Voila bien trop longtemps que je ne vis plus dans ce monde bourré d'artifices, le décalage est trop grand, l'angoisse bien présente. Avant de rentrer pour fermer les yeux sur ce monde, je marche longtemps dans les rues de la mégalopole, l'âme qui divague. "Vague!"
Et je file vers l'archipel indonésien des le petit matin suivant, bon vent le continent ! Et mon courroux, coucou !
Apres un demi-tour de Terre, je pars au matin direction l'ambassade d'Indonésie pour demander un visa de 2 mois, sans attendre « les signes ». On me répond : « Bah je crois que ca va pas être possible, pas être possible ! » Il est demandé un aller retour par avion. Mais il y a des entrées sur le territoire indonésien par bateau ! C'est ce que je vais prendre ! Alors vous pouvez toujours essayer de faire la demande, me répond-on, mais il est possible qu'elle soit rejetée. Et on ne vous remboursera pas les frais de 50 dollars. Tant pis ! J'irais voir à la frontière ce qu'on me donne. Peut être aurais-je du attendre « les signes » finalement.
L'ambassade se trouve dans le quartier des affaires, quartier commercial parsemé de gigantesques malls attrayants. Mon moyen de transport est la marche a pied, moyen que j'apprécie beaucoup, flexibles, légères, mes chaussures sont « environnemental friendly », avec elles, je passe entre les pièges urbains sveltement et sans force. Pourtant la jungle urbaine n'est pas faite pour ces pauvres créatures. Peu de trottoirs pour déambuler, les voitures se font un plaisir de les klaxonner et de leur envoyer des nuages de fumées noires (ou transparent, c'est les plus vicieuses, celles la prétendent être propres parce qu'on ne les voit pas, la technique du pas vu, pas pris) a travers la figure. Dans ces environs dédiés à la consommation, marcher devient rafraichissant. Les grandes portes en forme d'arches de 10m de hauteur laissent s'échapper par tonnes les vents glacials de l'arctique créés par les puissantes machines responsables du refroidissement des magasins et du réchauffement climatique global. Mais peu importe le global, l'important c'est bien que localement je ne transpire pas des dessous de bras, car Mennem aussi gentil qu'il soit, m'a raconté des gros bobards en me disant que je ne transpirerais pas avec son déodorant stick large. Donc, dans ces lieux luxueux, il fait bon vivre et acheter. Ahhhhh, que c'est bon d'acheter ! On passe de sa maison climatisée, à sa Mercedes climatisée, aux magasins climatisés, tout ca réglé à 15 degrés, tout ca pour ses dessous de bras. Encore une preuve de la supériorité de l'homme sur les animaux ! Comme on aime l'espace, on a des plafonds de 50m de haut, pourquoi se gêner ? Je vous le demande... Mais attention, la conscience écolo est présente, on est même la pour faire des leçons de morales, c'est ca le plus fort ! On recycle ! Et puisqu'on recycle, on peut acheter plus, ca fera plus de recyclage ! Vous voyez qu'on n'est pas des salopards finis !
Bref, je passe sur des km de rues aux grands espaces, et je me fais bien rafraichir. A ce moment la, je suis super content d'être un humain. Premièrement parce que je suis un humain ! Et deuxièmement, parce que j'aime bien être super content !
Je rentre à l'hôtel avec des envies de meurtres... Comment vais-je faire quand je rentrerai en France, que je subirai cette infernale propagande consommatrice égoïste qui nous pousse a agir comme des abrutis finis et qui nous fait en redemander en votant pour des manipulateurs avides de pouvoir ayant perdu toute éthique et qui utilise le monde, les hommes, les femmes et les enfants comme objets esclaves au service de leur bien être, pour leur living room, comme dit la belle voix de Paris Combo. N'y pensons pas, profitons pour l'instant de ce merveilleux voyage qui me met à l'abri de cette folie mondiale, je suis dans une bulle et j'y suis bien. Mais il va bien falloir le retrouver ce monde matérialiste. Le progrès ! Le progrès de quoi au fait ? Quel est le concept qui progresse exactement ? Beaucoup de beaux concepts humanistes reculent plutôt qu'ils ne progressent derrière ce gros mot ! Et les droits de l'homme? Ils sont ou ? Dans la gueule, les doigts de l'homme, répondent les inconnus avec justesse, et tact !
La suite promet d'être à la hauteur : Singapour ! Le symbole même de ce monde réglé par cette économie de marche. Non de marché, je vous ai déjà dit qu'y a pas de marche qui vaille ! Michael me prévient : « N'y va pas, ca ne va pas te plaire ! » C'est ce que je me dis aussi, mais la curiosité m'y pousse tout de même. Et je dois aussi y retrouver Azin, un ami disparu depuis 17 ans, déjà ! Le temps des cerises au sirop d'érable ou je vivais a Montréal. C'est toujours aussi bon de retrouver les vieux amis. Mon pote se plait dans cet environnement, tant mieux, moi pas du tout. Mais il me fait découvrir le lieu, tel un digne hôte. Le soir, nous allons chez un de ses amis pour une crémaillère. Des gens sympathiques, beaucoup d'expats, Singapour en est bondé. Un de ses amis me demande ce que je pense de sa ville. Je suis franc, bien sur. Erreur, cela ne lui plait pas, il juge mon discours hâtif, je n'ai pas le droit de dire du mal d'un endroit que je connais si peu. C'est vrai je le connais assez peu, mais si j'en avais dit du bien, tu ne m'aurais surement pas reproché d'avoir un jugement rapide. Tu dis cela parce qu'il ne te convient pas. Tu m'as demandé mon avis, je te donne ce que j'en pense en ce moment. Si tu ne veux pas de mon avis honnête, s'il n'a pas de valeur car il est inexpérimenté en ce lieu, ne me le cherche pas ! Alors, il m'assure que les Singapouriens ne sont pas aussi pollueurs que je le laisse entendre. Des fois, et bien ils éteignent la clim. Bravo ! Je dis, ironiquement. Pas content, il me répond sur de son argument : « Ici, il fait chaud, comment veux tu que les gens soit productif si il n'y a pas la clim ? Et les grands magasins, les achats, c'est ca qui fait fonctionner l'économie. Si les gens ne consomment plus, il n'y aura plus d'emploi ! » Ca commence à me taper sur les nerfs, alors par respect pour Azin qui m'amène dans son cercle d'amis, après tant d'années de séparation, je mets fin au discours poliment, en mettant de l'eau dans mon vin, paraboliquement bien entendu, car pour passer ma déception envers la nature humaine, encore une fois, je m'en ressers un verre, sans eau dedans. Nous finissons la soirée dans le quartier branché de Singapour, comme pour accroitre mon supplice. Je suis vraiment heureux de retrouver mon ami d'enfance, mais je n'en peux plus, je me sauve de cet enfer, le cœur serré. Voila bien trop longtemps que je ne vis plus dans ce monde bourré d'artifices, le décalage est trop grand, l'angoisse bien présente. Avant de rentrer pour fermer les yeux sur ce monde, je marche longtemps dans les rues de la mégalopole, l'âme qui divague. "Vague!"
Et je file vers l'archipel indonésien des le petit matin suivant, bon vent le continent ! Et mon courroux, coucou !
5 comments:
ahhh mon poteau, encore une fois tu mets du soleil dans mon coeur grâce à ta noblesse d'âme, quel privilège si je peux voyager avec toi un jour, tu me donnes envie, l'envie d'avoir envie...
un humain perdu dans l'océan indien
Merci pour les compliments l'ami. Au plaisir de voyager en ta compagnie, on arrivera un jour a se l'organiser. Pis faudra qd meme que je vienne te voir un de ces 4 matins dans ton paradis d'ocean indien. biz
stop vous allez me faire pleurer.....mais ta grandeur d'ame n'a rien a envier à celle de remi mon cher mat ni ta plume d'ailleurs....c un regal de vous lire tous les 2 (quoique mat fasse un peu le fainéant en ce moment) et c bien pour moi de vrais rayons de soleil qui rechauffe mon petit couer de citadine metropolitaine subissant de plein fouet les affres du systeme....et sans soleil ni plage ni vous en plus!!!!!!
Salut mecton, mais c'est une vraie réunion d'anciens de l'iufm que je trouve dans ces commentaires... Cool, que la Patchamama soit avec vous et vous accompagne dans vos projets. Rémy, si tu veux, je connais un poste libre au mois de septembre en Colombie dans une belle région. Que te vayas bien amigo!
I think that is right bout that. Nice info and thanks. Need to get in google feed.
aromatherapy
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