Saturday, August 15, 2009

Panikhar to Pahalgam trek

Notre 2e trek nous amene a traverser les belles et mysterieuses vallees du Cashmere en partant de l'une de ses portes, Panikhar.
Ca commence par une arrivee a notre ville depart sur le toit d'un bus surchages car unique moyen de transport desservant la vallee. On s'accroche, on evite les branches, enfin pas toujours, je perd mon chapeau, des qu'un barrage de police approche, tout le monde se rue a l'interieur tant bien que mal, puis retour sur le toit des le premier virage apres le controle.
Mais quelle vue! Rien de mieux, une place de choix pour une vue de roi.


Le lendemain, c'est le depart, nous quittons le paradis du Ladakh, aux pieds de Nun et de Kun, pour 7 jours de marches a travers un autre paradis, celui du Cashmere. Des le premier jour, les premieres beautes se montrent a notre regard curieux et avide.


Nous campons dans cette belle prairie flanquee de blancs sommets et habitee de sympatiques moutons, brebis, chevaux et bergers.


Quoique bien singuliers les bergers. Alors que nous nous installons, un gentil papi ami des brebis s'accroupi autour du tipi pour toute l'apres midi. C'est une facon de recevoir les etrangers etrange qui nous est donnee, peu habitues, nous sommes tout d'abord mal a l'aise face a cet individu qui ne nous laisse aucune intimite pendant plusieurs heures, alors que nous sommes soit disant perdus au milieu des montagnes, dans la nature. Mais nous nous habituons a sa presence, et a celle des autres bergers accueillants que nous croiserons pendant notre chemin. A chaque fois, la curiosite les gagne des que nous montons la tente, cuisinons avec nos instruments "bizarres". Chaque mouvement est epie, et de nombreux sourires et commentaires comiques naissent a notre apparition et celle de nos outils. Mon couteau चाकू a beaucoup de succes et je dois faire preuve de conviction pour garder cet objet convoite.


La deuxieme journee est difficile. Des le petit matin, il faut traverser une large riviere qui nous glace les pieds et nous donne un premier apercu de la douleur que le froid peut engendrer.

Les passages de rivieres s'enchainent, certaines nous imposent d'enlever nos chaussures et d'affronter le froid, d'autres, avec un peu d'equilibre, nous gardent les pieds au chaud.


Puis C'est un enorme glacier qui se dresse devant nous. Peu sur de notre chemin, nous sommes heureux de voir quelques bergers prendre les devants, a une vitesse que l'on ne peut suivre malheureusement. Mais cela nous permet tout de meme de partir du bon pied dans ce champ de glace. Une seconde riviere au milieu du glacier est a traverser, et nos sympatiques bergers nous ont attendu afin de nous montrer l'endroit le plus sur pour ce challenge.

Alors que l'etape est loin d'etre fini, nous nous arretons et campons, epuises de notre journee, mais heureux d'avoir trouve au milieu des glaciers et des sommets un endroit de reve. Notre politique est d'en profiter, alors nous ne poussons pas et nous reposons dans cet endroit, au milieu du froid.

un champ de scultures de glace et de roches, magnifique, mais inhospitalier

Et nous avons bien fait, car le lendemain, une grosse et difficile journee nous attend. Le pass est enneige et nous nous enfoncons sous notre poid et celui de notre sac a dos. Les pieds mouilles, nous avancons lentement vers l'autre vallee, et la, surprise, un autre glacier nous fait face, chaleureusement...

La vue de ce monstre des glaces nous eblouie de lumiere, mais nous promet aussi de belles frayeurs pour la suite de la route.

Ici pas de chemin a suivre, il faut y aller a l'instinct, quelques crevasses a eviter, un baton pour tater la solidite de la couche, et hop ca roule ma poule, ou ca pique ma brique comme disaient mes petits bouts de chou de Bombay.

Apres une longue journee au milieu des glaces, nous arrivons enfin dans les prairies en contrebas, sous le regard curieux des habitants du coin.

Et nous posons logis

L'empereur Mughal Jehangir pretendait que le paradis se trouvais ici, au Cashemere. Un peu presomptueux, mais peut etre pas si loin de la verite.

La vallee n'est pas deserte. Normal, elle est feconde, verte, arrosee. Les bergers pullulent. A chaque rencontre, c'est l'effusion. Viens chez moi, repose toi chez moi, un chai... il faut dire non trop souvent, dommage. Mais il faut bien que l'on avance, la route est longue avant d'arrivee dans les vertes prairies de Pahalgham, notre arrivee. Et ce n'est pas en prenant 47 chais par jour que l'on taille la route.

L'anglais n'est pas parle dans cet endroit retire du monde, donc a cet instant, on se demande comment l'on va traverser la riviere qui se dresse devant nous. Les quelques notions d'urdu que nous avons nous ont permis de comprendre qu'il y a peut etre un pont en faisant un detour de quelques kilometres. Mais certaines personnes ont l'air de dire que non. Perplexes, nous continuons. Inch allah nous verrons bien.

les poutres plient sous la pression de notre corps, notre carapace nous fait tanguer, mais avec un peu d'agilite, on passe de l'autre cote indemne

Ne trouvant pas de place plate pour accueillir notre tente, nous sommes invites, une n ieme fois par des sympathiques sheperds a etre leurs voisins. Nous sommes couves et chouchoutes, ils eloignent leurs gros chiens, a coup de pierres, et nous assurent de notre securite en leur compagnie. Mais au milieu de la nuit les molosses contre attaquent... n'osant pas sortir, nous attendons dans l'abris illusoire de notre toile la fin des aboiements feroces, qui tardent a venir. Un certain temps passe, qui parait une eternite, avant que nos voisins s'inquietent de ce vacarme et viennent a notre secours. On ne sait pas trop ce qu'il y a de l'autre cote de la fine paroie protectrice. Le chien et l'ours n'osent pas attaquer... en general.

Apres cette nuit agitee, une longue et derniere grimpette de 1300m nous attend au petit matin.

Besoin de repos?
थक गया है?
Puis c'est le passage du col sous un vent maraud, prudence prend garde a ton chapeau, et l'arrivee sur la route du pelerinage Hindu dedie a Shiva (encore un!) Des bergers ont trouve un jour un stalagmite, et ils ont decretes que c'etait un lingam (un phalus geant representant Shiva), du coup c'est bon pour le tourisme de la region car un attroupement de croyants se ruent dans ces belles montagnes chaque annee en ete pour prier.
Vue de face c'est magnifique! Mais derriere l'objectif, c'est la cata!
On marche sur les traces des pelerins, mais en retard de 2 jours sur le calendrier celeste. Que reste t'il des pensees religieuses de tous ces gens pieux? Des dechets, des tonnes de dechets... Ou est la logique des gens? Si ces dieux existent vraiment, admettraient ils qu'on vienne les venerer en polluant leur terre sacree de la sorte. Et si oui, meriteraient ils qu on vienne les venerer? Peut etre que oui, par peur de leur puissance...

bye bye india