Thursday, July 30, 2009

Hunder to Phyang trek

Avec une petite carte en main, nous voila parti pour une rando sac a dos. Avoir un guide ne nous interesse pas. Etre en pleine montagne est un gage de liberte, et un guide ne nous offre pas ce bonheur. Bien sur, le sac a dos serait plus leger, car le guide ne se deplace pas sans ses quelques chevaux porteurs, sans le cuisinier, et d'autres convenances selon les expeditions. Il arrive donc souvent que 2 randonneurs emportent avec eux... 5 personnes et 10 chevaux. Tout un attroupement, et fini la solitude.

Cette rando, en fonction des gens que nous questionnons, dure entre 3 jours et 6 jours... large panel, nous prevoyons donc de la nourriture pour au moins 7 jours. Soyons prevoyant, un pass de 5400m se dressera sur notre chemin. L'inconvenient de tout cela, c'est donc que le poid de mon sac a dos approche les 30kg et celui de Claire les 20kg. A chaque fois que nous mangeons, nous pensons a cela! MMMhhh, et hop, un kg en moins. Notre gout de la nourriture est un probleme. Alors que l'on devrait se contenter de produits legers, nous prenons avec nous tout un tas de produits frais: tomates, oignons, pommes de terre, aubergines, abricots, poires, chou... Mais quoi de mieux qu'un bon repas apres une journee de marche a 5000m, tous les jours un appetit d'ogre nous tient au ventre. Et on peut dire que nous faisons des envieux... Des Yaks lorgnent sur notre delicieux banquet, impressionnant, on se sent tout petit, mais le baton du marcheur sait repousser les curieux.

Mais attention les renforts arrivent...

Des le depart, des obstacles nous barrent la route. Nous n'avons pas remarque la bifurcation de chemin et nous retrouvons face a une riviere et une gorge bien trop exitee pour passer. Je vais y faire un petit tour pour estimer la profondeur, mais non, il faut faire demi tour et nous nous disons que nous avons bien fait d'emporter ce surplus de provisions damne par notre dos.

Heureusement le trek choisit par nos soins ne figure pas sur les grands axes des agendas des agences de voyages, peu de personnes s'y aventurent, et l'on n'y rencontre que des bergers et un trekker espagnol pendant nos 6 jours. Le cadre est exceptionnel, et l'on se fait des journees courtes pour pouvoir profiter des nombreux espaces de reves qui parsement le chemin.


Le temps a souvent ete arrose, mais cela ne nous a pas empeche d'apprecier la beaute des cimes qui prennent des belles couleurs et des ambiances nuancees quand les nuages y sont accroches.
Le plus ennuyeux dans ce contexte est le rangement de tente et le repas.
La pluie cesse... vite un brossage de dens
Avant que les intemperies ne nous remettent dedans
Commencer la journee dans le froid, l'humidite et le ventre vide nous met alors d'une humeur morose, mais le petit rayon de soleil vient souvent a la rescousse pour nous remettre du baume au coeur, assecher nos vetements et nos pleurs.

Chaque detour de montagne nous amene vers de plus beaux paysages. Un petit ruisseau coulant dans une prairie verdoyante surplombee de sommets enneiges, tout cela devient notre pain quotidien. Alors pour parfaire l'experience, nous y plantons notre tente pour vivre dans ce merveilleux endroit, ne serait ce que le temps d'une courte journee.
On oublie alors totalement l'idee que 2 mois auparavant, les klaxons, la pollution et les 40 degres de Bombay etaient notre environnement.
Ici on traverse aussi des routes, mais de nature differentes.
Et il faut laisser la priorite aux yaks, sauf si l'on est muni d'un baton de randopolicier
Ici aussi il y a des flyovers...
Au bout de 5 jours, c'est le moment de monter le pass de 5400m, operation toujours pleine de surprises quand on n'est pas sous l'aile protectrice d'un guide.
A 5000m d'altitude, c'est une premiere victoire de canard qui nous envahit et nous donne des ailes.
Mais on retombe vite sur Terre malgre l'affaiblissement de la pesanteur.
La pluie et la grele nous ayant accompagnees pendant notre voyage, il ne fut donc pas etonnant de trouver le pass sous un epais tapis de neige. Les 400 derniers metres furent donc eprouvants. La couche de neige etant relativement fraiche, un pas sur 2, la surface cedait sous le poid de notre corps et de notre gros sac, nous nous retrouvons enfonces jusqu'au genou ou jusqu'a la hanche dans le pire des cas. A plus de 5000m, c'est alors au prix d'un enorme effort qu'il faut se relever et continuer ses pas vers le pass signe de delivrance et de repos.

Malgre la difficulte, les souvenirs qui restent sont les bons souvenirs. Donc bien entendu, demain, on recommence!

3 comments:

pat la patate said...

ben super pour le plantage de tente et le repos auprès du ruisseau mais franchement la neige jusqu'aux hanches je vous le laisse avec plaisir......
bisous

nadine said...

super, comme d'hab. tu roches!

Anonymous said...

yes man (and woman), total respect et total jalouse la mathieu !
lâchez rien et surtout continue de narrer votre trip, c un regal merci de partager !

hasta luego amigo !

oté la reunion lé la !!!