Une capitale des plus tranquilles, laisse présager un pays au rythme de vie plus que pépère. Un pays sans homme presse ? Pourquoi pas ?
Il y fait bon ne rien y faire, et cela arrange bien les choses, il n'y a pas grand-chose à voir, touristiquement parlant. S'y balader au bord du Mékong en bonne compagnie, voila l'ambiance du lieu. Claire arrive bientôt, parfait ! En l'attendant, je m'occupe de mon passeport, renouvellement pour cause de photo qui se décolle, et de mon visa thaïlandais.
Puis je pars visiter Vang Vieng...
Une arrivée surprenante. Il est 21h quand le bus me dépose aux abords de la ville, qui est calme en sa périphérie, mais qui s'active en son enceinte. Du Rock and Roll, de la techno, pas très Laos tout cela. Je découvre une ville dédiée aux touristes, plus aucun lao, les rues appartiennent a l'étranger qui boit et crie toute la nuit parce qu'il le vaut bien. Toutes les substances illégales sont prises, puis on comate devant la série friends, de préférence. Au petit matin, je me réveille tôt pour profiter d'une journée vélo et visiter les environs. Je rencontre, pendant le petit déjeuner, les mêmes affalés dans les divans devant les mêmes rediffs. Certains resteront la toute la journée pour leur descente, ou leur retour sur terre. Dans nombreux cas, ce sera deux semaines de picole, pour certains, ce sera la seule vision du Laos qu'ils auront... C'est triste. Mais que faire? On ne peut pas forcer les gens a s'interesser aux autres! Y a bien l'education, qui peut aider a l'ouverture, a l'echange des cultures. Mais ce n'est pas le parti pris de nos gouvernement, l'ecole doit apprendre un metier, et c'est tout! Pas trop d'accord je suis. Ca va encore faire des profs grevistes et donner de l'eau sale au moulin des discours anti profs parce qu'ils ne bossent jamais et se plaignent tout le temps... Et que deviennent les arguments d'une ouverture au monde, aux peuples qui le constituent, quand on lance un debat sur l'identite nationale. Il y a maldonne... Et on s'etonne que la societe cree des gens si peu interesse par leur voisin et par le bien-etre du monde?!!!
A cause du manque de spiritualite ambiant, les moines n'arrivent plus a leviter, ni meme a marcher sur l'eau
Je rencontre des jeunes sortant d'un bar, gueulant a tout va, torses nus, titubants. Tiens ! Si on rigolait un peu, tu montes sur mon dos et on se jette à toute vitesse sur les voitures... Ahahah, que c'est drôle, t'as vu la tronche des laos, ils font la gueule, qu'est ce qu'on se marre !!! Et les villageois ne disent rien, beaucoup trop d'argent est en jeu, ils contemplent, d'un air désolé. Qui a dit qu'on ne pouvait pas tout acheter avec de l'argent ? L'activité maitresse du lieu est le tubing. Une descente de rivière sur 4 km dans un pneu de tracteur. Cela semble intéressant et la rivière est splendide, bordée de falaises abruptes. Mais je suis prévenu par les touristes des mon premier soir : « C'est trop méga génial !!! Moi ca fait 17 jours que je fais que ca !!! Mais je n'ai pas encore réussi à descendre une seule fois la rivière en entier !!! Y a des bars tout le long, alors on boit toute la journée, et après on est tellement des épaves qu'on rentre en taxi !!! Je vais continuer jusque la prochaine full moon party, alors je prendrai l'avion pour la Thaïlande » Bon, je me décide à partir en repérage bicyclette le premier jour. Je découvre la belle nature, des environs charmants, puis j'arrive au départ des touristes tubeurs. La techno me met tout de suite dans une autre ambiance. Je me plante au bord de la rivière, y fait quelques plouf et regarde curieusement le manège des étranges personnes qui viennent passer des vacances au Laos, sans jamais s'intéresser un tant soi peu à sa culture et ses gens. Des la sortie des taxis, on pose le tube dans le bar et on commande les bières et les sots d'alcool fort. Je me baigne une heure durant, et pas une seule personne sur les 40 n'a bougé son petit cul. Je bouge le mien, j'en ai vu assez. L'ambiance a l'air pourtant joviale et agréable, mais je n'ai pourtant pas du tout envie de me mêler au troupeau. Comme disent les Malpolis : « Les nouveaux beaufs !!! A part eux bien sur, on ne sait plus s'amuser !!! Mais quand tu les vois rigoler, t'es bien heureux de t'emmerder !!! » Le reste de la journée, je continue mon repérage aquatique qui me permettra le lendemain de descendre la rivière à la nage en faisant quelques arrêts aux nombreuses balançoires géantes, sympathiques et frissonnantes, mais qui blessent énormément de touristes acrobates, car on dit bien souvent qu'il ne faut pas boire et conduire, mais on oublie de dire aussi qu'il ne faut pas mélanger boisson et saut de 10m dans la rivière au moment ou il y a quelqu'un en dessous...
Mais le paysage est magnifique, des rivières, des lagons bleus et de charmants villages remplis de sympathiques personnes quadrillent la région. Quelques irréductibles qui ne sont pas venus pour la « fête » profitent de ce cadre exceptionnel. Je pars ensuite à la recherche de Na Thong, un petit village qui abrite une asso présidée par Anaïs et Sangkeo. Je dois y retrouver Nathalie et Alex, 2 amis des environs de St Girons. Et puis donner quelques cours d'anglais à des jeunes du village et aider à la construction d'une école m'aidera à reprendre un peu confiance en cette satanée race humaine. J'y rencontre là-bas des personnes qui se dévouent un peu aux autres pour changer. Elles apprennent la langue du pays et socialisent, blaguent avec les laos, si ca existe, je l'ai vu de mes propres yeux, donc il y a de l'espoir ! J'y passe 4 jours très agréables.
Mais le paysage est magnifique, des rivières, des lagons bleus et de charmants villages remplis de sympathiques personnes quadrillent la région. Quelques irréductibles qui ne sont pas venus pour la « fête » profitent de ce cadre exceptionnel. Je pars ensuite à la recherche de Na Thong, un petit village qui abrite une asso présidée par Anaïs et Sangkeo. Je dois y retrouver Nathalie et Alex, 2 amis des environs de St Girons. Et puis donner quelques cours d'anglais à des jeunes du village et aider à la construction d'une école m'aidera à reprendre un peu confiance en cette satanée race humaine. J'y rencontre là-bas des personnes qui se dévouent un peu aux autres pour changer. Elles apprennent la langue du pays et socialisent, blaguent avec les laos, si ca existe, je l'ai vu de mes propres yeux, donc il y a de l'espoir ! J'y passe 4 jours très agréables.
Pendant ces journées, nous construisons une petite maison en bambou et donnons des cours d'anglais aux petits villageois. Et rien de mieux que de travailler dans la nature accompagné de bons amis et entouré de ce paysage si propice aux rêves. Le lien du site de l'asso est attache à mon blog, si vous avez envie d'y faire un tour, n'hésitez pas, et si vous allez un jour au Laos, vous y serez les bienvenus. Et vous aurez une vue splendide.
Un petit plouf en recompense du travail accompli
Et retrouver une classe m'a fait le plus grand bien ! Ils me manquent un peu les morveux !
La nature est belle, mais dangereuse. Des serpents et des scorpions j'y ai croisé et vite j'ai arrêté de marcher pieds nus et mes tongs j'ai remis.
L'heure de retrouver ma belle approche, alors je quitte de bon cœur ces bonnes âmes pour retourner a Vientiane.
C'est le début de 2 semaines exceptionnelles dans le sud du Laos. Vang Vieng est un monde a part dans ce pays, la débauche n'est pas la culture du lieu. Nous restons 2 jours a parcourir a velo Vientiane puis partons à Pakse et louons une moto pendant 4 jours pour plus de liberté. Les transports en communs ne peuvent nous emmener que dans les villages, or la nature est grande et belle, nous optons pour ce moyen de locomotion afin de l'explorer au mieux.
L'heure de retrouver ma belle approche, alors je quitte de bon cœur ces bonnes âmes pour retourner a Vientiane.
C'est le début de 2 semaines exceptionnelles dans le sud du Laos. Vang Vieng est un monde a part dans ce pays, la débauche n'est pas la culture du lieu. Nous restons 2 jours a parcourir a velo Vientiane puis partons à Pakse et louons une moto pendant 4 jours pour plus de liberté. Les transports en communs ne peuvent nous emmener que dans les villages, or la nature est grande et belle, nous optons pour ce moyen de locomotion afin de l'explorer au mieux.
La première journée sera consacrée à Champasak, un ancien temple Khmer. Le temple en lui-même n'est pas impressionnant, mais la beauté environnante nous charme et la route, parsemée de trou rendant la conduite difficile mais amusante, aux abords du Mékong nous fait traverser de charmants petits villages.
Ce fut aussi une journée d'essais pour la moto qui nous emmènera ensuite a travers le Bolaven Plateau pendant les 3 jours suivants, un lieu reculé ou il ne fait pas bon tomber en panne.
En route pour l'aventure ! Des cascades en cascade nous voyons.
En route pour l'aventure ! Des cascades en cascade nous voyons.
Les bassins féeriques pullulent et nous en profitons tant que se peut. Le premier soir du périple est le 24 décembre. Nous nous trouvons un petit coin pour ouvrir le pomerol et déguster le foie gras tout en profitant de la vue et de la baignade (et des moustiques, bien entendu, rien n'est jamais parfait !) Difficile de rêver d'un plus beau cadre pour Noel.
Le vin et la bière par-dessus nous monte a la tête, nous nous effondrons rapidement dans le lit. Tant mieux, car le lendemain commence tôt, avec le lever du soleil. On part a la recherche de la cascade perdue.
Nous nous enfonçons dans la jungle, suivis de près par un petit groupe de gamins, qui veulent à tout prix nous guider, moyennement compensation. « Hey, qu'est ce que vous foutez la ? Vous ne devriez pas être à l'école ! » La question les dérange, on est peut être le 25 décembre, mais ici au pays des Buddhas, ce n'est pas un jour férié. Demander de la tune aux touristes, ca rapporte ! A l'école, on n'est même pas paye pour apprendre, c'est dégueulasse ! Encore une fois, la pitié des occidentaux pour ces « pauvres petits » encourage la mendicité, des enfants surtout, car leur petite tête de mignon rapporte plus...
Puis c'est la chevauchée fantastique, on met les bouchées doubles pour arriver à Attapeu que nous voulons rejoindre avant la nuit, en trouvant au passage un petit coin de baignade. A l'aube du 3e jour, nous partons pour revenir à Pakse. Mais au bout de 30 min, le pneu avant éclate alors que je roulais a 70km/h sur une route goudronnée. Je sens la moto se battre pour nous jeter à terre, je parviens à la contrôler, mais cet épisode me laissa des frissons dans le dos, car j'ai senti mon impuissance face a ce genre d'évènement ou la conduite devient dangereuse et hasardeuse. Par chance, un réparateur se trouve juste a l'endroit de la crevaison (a croire qu'il a mis lui meme les clous sur la chaussée pour augmenter le nombre de ses clients...)
L'alea passe, nous continuons notre chemin pour aller en plein cœur du plateau. La route en terre rouge est un vrai gruyère, la conduite est laborieuse, mais le paysage est une récompense largement suffisante. Nous nous arrêtons à chaque cascade pour manifester notre émerveillement devant ces créations de la nature.
Puis c'est la chevauchée fantastique, on met les bouchées doubles pour arriver à Attapeu que nous voulons rejoindre avant la nuit, en trouvant au passage un petit coin de baignade. A l'aube du 3e jour, nous partons pour revenir à Pakse. Mais au bout de 30 min, le pneu avant éclate alors que je roulais a 70km/h sur une route goudronnée. Je sens la moto se battre pour nous jeter à terre, je parviens à la contrôler, mais cet épisode me laissa des frissons dans le dos, car j'ai senti mon impuissance face a ce genre d'évènement ou la conduite devient dangereuse et hasardeuse. Par chance, un réparateur se trouve juste a l'endroit de la crevaison (a croire qu'il a mis lui meme les clous sur la chaussée pour augmenter le nombre de ses clients...)
L'alea passe, nous continuons notre chemin pour aller en plein cœur du plateau. La route en terre rouge est un vrai gruyère, la conduite est laborieuse, mais le paysage est une récompense largement suffisante. Nous nous arrêtons à chaque cascade pour manifester notre émerveillement devant ces créations de la nature.
Et nous sommes très souvent seuls au monde, une sensation d'être perdu dans la jungle.
Si la bécane venait à nous lâcher en cet instant, nous aurions une toute autre aventure devant nous. Elle a tenu bon. Avant de rentrer, nous voulons profiter au maximum de ces splendeurs, nous partons sur un petit trek pour trouver le sommet de la cascade la plus haute du Laos, 140m de bonheur et un bain immémorial au coucher du soleil.
De retour a Pakse, nous tombons par hasard sur une fete boudhiste dans un temple en construction. Et ca pousse bien les temples au Laos! Buddha a les plus belles maisons du pays, encore une fois la religion oublie les principaux preceptes de son dieu...
Une ceremonnie des fils
Pour avoir le droit a une priere, il faut disposer un sous dans chaque bol. Plus il y a de bol, plus ca rapporte, plus les pouvoirs de Buddha sont grands!
La prochaine étape : Les 4000 iles ! Ca fait beaucoup ! Mais cela s'explique par le fait que beaucoup ont la taille d'un mini pouce. Dans cette multitude, nous en choisissons une, nous y passons 3 jours à nous reposer et profiter des belles vues qu'offre le Mékong à la tombée de la nuit,
ainsi qu'au lever du soleil, mais ca, on le voit moins souvent, nous sommes rarement reveille...
Nous pourrions y rester plus longtemps. L'atmosphère est propice à la lecture, à l'écriture, à la sieste dans le hamac qu'il y a en série aux abords du fleuve. Mais le temps nous ait compté (ah ce satané temps ! Pourtant, on a l'impression qu'il s'arrête en cette belle contrée), Claire n'a que 2 semaines de vacances et veut profiter au maximum des multiples expériences qu'offre le Laos aux voyageurs.
Nous repartons donc pour Tha Khek en compagnie de chevres dans les soutes et de canards et poulets sur le toit,
de la nous repartirons pour un trip moto de 3 jours a travers la campagne du centre du pays.
Au petit matin, juste le temps de déguster un petit déjeuner en face du Mighty Mékong, de trouver une moto et nous voila repartis.
Au petit matin, juste le temps de déguster un petit déjeuner en face du Mighty Mékong, de trouver une moto et nous voila repartis.
Le premier jour est le 31 décembre. Comme 7 jours auparavant, nous cherchons une cascade pour nous tenir compagnie ce soir de fête. Nous avons aussi Mme St Emilion et Mr foie gras, mais l'eau vient a manquer en cette saison sèche et la chute recherchée ne déverse plus que quelques larmes. Nous trouvons tout de même un magnifique point de vue en substitut.
A notre retour nous tombons sur la fête du village, jeux de fléchette pour gagner des peluches, jeux de des pour les parieurs et surtout présentateur ringards et danses païennes pour se défouler comme chez nous dans nos villages. JP Pernaud pourrait en parler au JT. Bonne ambiance garantie, Claire se lance sur la piste et fait un malheur avec son déhanché, pleins de copines en 10 min, et les mecs, ivres pour la plupart, me complimentent par signes.
Le lendemain, nous attaquons par une grotte de 7km à traverser en bateau.
Une merveille souterraine et une ambiance mystique garantie.
Puis nous nous dirigeons vers une piscine naturelle de toute beauté, difficile d'accès. Le pont est détruit, mais les locaux y passent, donc j'y crois et me lance dans la boue.
Apres quelques déséquilibres, nous voici de l'autre cote pour profiter d'une baignade bien méritée.
Le dernier jour nous amène à traverser un triste paysage, une foret entière morte à cause de la montée des eaux provoquées par le nouveau barrage. Un désastre écologique comme il y en a beaucoup dans le monde.
Puis nous visitons 2 grottes, dont une fut découverte il y a peu, remplies de bouddhas millénaires. Et voila, c'est la fin de notre périple 2 roues.
En tout, 7 jours de motos et plus de 800 km parcourus. Il ne nous reste que 10 km, nous sommes heureux, nous en avons bien profité. Notre véhicule nous a amené dans des endroits inaccessibles et magiques. Tout s'est bien passe... jusqu'à ce que... un agneau !!! Il coupe la route, je freine brusquement, nous sommes sur des graviers, la moto dérape et penche vers la gauche, je mets le pied pour redresser, erreur ! Je suis en tong, l'ongle du gros orteil saute, et celui d'à cote n'en a plus pour longtemps à vivre. Nous basculons à présent vers la droite, tombons et glissons sur quelques centimètres. Nous n'allions pas très vite, mais Claire s'est pris un caillou qui lui a ouvert le haut du genou. Claire panique voyant mon pied en sang, Help ! Heureusement nous nous accidentons dans un village, les locaux ont un moment de stupeur, puis ils accourent à notre rescousse. Tout est pris en main, on nous nettoie les plaies, nous donne des antibios et des antidouleurs, Claire se retrouve avec du persil sur sa blessure, remède de grand mère oblige. Puis un villageois arrive avec son pick up, la moto est déposée à l'arrière, les blessés à l'avant, et en route pour les 10 derniers km... Un grand merci à ces villageois pour leur aide, soins et gentillesse, une hospitalité sans concession puisqu'ils ont absolument refusé toute compensation monétaire pour les médocs, l'eau et le transport jusqu'à la ville.
Au retour de la moto, le propriétaire s'inquiète de notre sante et se fout totalement des quelques égratignures infligées a son vehicule. Il y a une clinique à 100m, nous y allons en boitant fortement. Facon locale, on nous nettoie les plaies sans ménagement. La pince en métal qui tient le coton me râpe la chair nue de l'orteil, pas la peine de gémir, semble dire l'infirmière qui en a vu d'autre. Claire subit le même traitement, mais il lui faut des points de suture. On préfère aller à l'hôpital pour ce genre d'opération. Hop, on saute (façon de parler) dans le tuk-tuk, qui ne comprend pas un mot d'anglais, et qui malgré nos multiples blessures, ne saisit pas que l'on veut aller a l'hôpital. Ayant peur de perdre des clients, blancs de surcroit, il fait semblant de comprendre, mais au bout de quelques temps, il ralentit et tourne en rond, ne sachant ou nous emmener. Heureusement, j ai un plan de la ville et je lui indique les directions. En 2 temps, 3 mouvements, le docteur des urgences lui place 4 points, la blessure est propre et nous repartons content du traitement.
En tout, 7 jours de motos et plus de 800 km parcourus. Il ne nous reste que 10 km, nous sommes heureux, nous en avons bien profité. Notre véhicule nous a amené dans des endroits inaccessibles et magiques. Tout s'est bien passe... jusqu'à ce que... un agneau !!! Il coupe la route, je freine brusquement, nous sommes sur des graviers, la moto dérape et penche vers la gauche, je mets le pied pour redresser, erreur ! Je suis en tong, l'ongle du gros orteil saute, et celui d'à cote n'en a plus pour longtemps à vivre. Nous basculons à présent vers la droite, tombons et glissons sur quelques centimètres. Nous n'allions pas très vite, mais Claire s'est pris un caillou qui lui a ouvert le haut du genou. Claire panique voyant mon pied en sang, Help ! Heureusement nous nous accidentons dans un village, les locaux ont un moment de stupeur, puis ils accourent à notre rescousse. Tout est pris en main, on nous nettoie les plaies, nous donne des antibios et des antidouleurs, Claire se retrouve avec du persil sur sa blessure, remède de grand mère oblige. Puis un villageois arrive avec son pick up, la moto est déposée à l'arrière, les blessés à l'avant, et en route pour les 10 derniers km... Un grand merci à ces villageois pour leur aide, soins et gentillesse, une hospitalité sans concession puisqu'ils ont absolument refusé toute compensation monétaire pour les médocs, l'eau et le transport jusqu'à la ville.
Au retour de la moto, le propriétaire s'inquiète de notre sante et se fout totalement des quelques égratignures infligées a son vehicule. Il y a une clinique à 100m, nous y allons en boitant fortement. Facon locale, on nous nettoie les plaies sans ménagement. La pince en métal qui tient le coton me râpe la chair nue de l'orteil, pas la peine de gémir, semble dire l'infirmière qui en a vu d'autre. Claire subit le même traitement, mais il lui faut des points de suture. On préfère aller à l'hôpital pour ce genre d'opération. Hop, on saute (façon de parler) dans le tuk-tuk, qui ne comprend pas un mot d'anglais, et qui malgré nos multiples blessures, ne saisit pas que l'on veut aller a l'hôpital. Ayant peur de perdre des clients, blancs de surcroit, il fait semblant de comprendre, mais au bout de quelques temps, il ralentit et tourne en rond, ne sachant ou nous emmener. Heureusement, j ai un plan de la ville et je lui indique les directions. En 2 temps, 3 mouvements, le docteur des urgences lui place 4 points, la blessure est propre et nous repartons content du traitement.
Ce fut notre dernière soirée, Claire devant repartir le lendemain. Pas la plus agréable, mais l'important étant que nous allions bien tous les 2, les blessures étant finalement minimes. Nous n'avons qu'une envie, celle de nous reposer dans un lit confortable en attendant que la douleur cesse. Mais ce luxe est impossible, il faut absolument reprendre un bus de nuit car Claire décolle le lendemain de Vientiane... Tant pis, une mauvaise nuit a l'horizon, mais pour nous consoler, notre tête est toujours pleine d'images féeriques de la belle aventure passée ensemble.
Claire est repartie, mais sera de retour début mars en Indonésie, a la fin de ses écrits. Moi, je pars pour un mois en Thaïlande, direction les iles pour panser mes plaies, puis février, je retrouve ma sœur en Malaisie. Que du bonheur a l'horizon 2010. Bonne année a vous et bisous.
Claire est repartie, mais sera de retour début mars en Indonésie, a la fin de ses écrits. Moi, je pars pour un mois en Thaïlande, direction les iles pour panser mes plaies, puis février, je retrouve ma sœur en Malaisie. Que du bonheur a l'horizon 2010. Bonne année a vous et bisous.